Une nouvelle réunion de négociation s'est tenue le vendredi 19 octobre à Lesquin. La CFE-CGC, déçue de la réunion du 08 octobre, a toutefois obtenu quelques avancées :
- La Direction poursuit sa politique d'individualisation des salaires, mais envisage de consentir, pour les collaborateurs "conformes aux attentes" à une augmentation de salaire qui ne saurait être inférieure à +1,8% (ce qui représente une avancée par rapport à l'année dernière puisqu'aucun seuil minimum n'avait alors été défini).
La CFE-CGC considère, au regard des bons résultats de Norauto, que ce pourcentage est trop faible et demande à la Direction de revoir sa position pour se rapprocher de 2%.
La négociation de la Branche des Services de l'Automobile qui s'effectue parallèlement aura probablement pour effet de relever les salaires de près de la moitié des collaborateurs de Norauto (qu'ils soient "conformes" ou "non" aux attentes), puisque ceux-ci se situent aux niveaux "minimas" de la grille. La CFE-CGC est, comme l'année dernière, très active dans cette négociation de Branche (qui a plutôt mal commencé avec une proposition de la partie patronale à 1%, puis relevée à 1,3%) et reste optimiste sur le déroulement de la réunion du 24 octobre et le résultat attendu.
Force est donc de constater que, pour près de 50% des collaborateurs de Norauto, la politique d'individualisation ne fonctionne pas ou produit très peu d'effets si la différence entre le taux de Branche et celui de Norauto est faible ou nulle (c'est même pire si, comme l'an passé, la Branche fait mieux que Norauto). Il s'agit de s'intéresser aussi aux autres salariés : ceux dont la rémunération est supérieure au minima correspondant à leur échelon ou niveau. La CFE-CGC considère qu'ils doivent être reconnus à la hauteur des efforts accomplis et regrette qu'au fil des années leur rémunération se rapproche progressivement des minimas de la Branche. L'action engagée par la CFE-CGC auprès de la Direction dès les premiers mois de 2012 a permis de rattraper certains écarts. Le plafonnement des salaires n'entretient pas la motivation.
- La CFE-CGC a été entendue sur sa demande concernant sa revendication sur les tickets restaurant, mais elle déplore que la Direction n'envisage de faire davantage que d'octroyer un seul ticket restaurant de plus par mois. La CFE-CGC, qui a oeuvré pour la mise en place des tickets restaurant au sein de Norauto et sa progression en nombre et en répartition employeur / salarié depuis plusieurs années, demande à la Direction de faire un effort en augmentant le nombre et / ou la valeur unitaire. Cette action serait appréciée par les collaborateurs.
- La CFE-CGC prend acte de la volonté de la Direction d'envisager de créer un fonds "d'aide sociale pour les collaborateurs dans des problèmatiques critiques d'urgence". La CFE-CGC considère que cette disposition ne correspond pas aux attentes des cadres et agents de maîtrise de Norauto, que d'autres organismes de la Branche sont spécifiquement dédiés à cet effet (et que les deux ne pourront se cumuler). La CFE-CGC estime que cet accompagement doit plutôt être inscrit en amont dans la politique de ressources humaines de chaque établissement. Elle demande que le budget de plusieurs milliers d'euros qui est envisagé soit plutôt destiné aux augmentations des rémunérations.
- La CFE-CGC regrette que les primes des responsables de secteur, ainsi que les primes liées à la périodicité propice des congés ne puissent être revalorisées. Il en est de même pour le budget des oeuvres sociales (Comités d'entreprise). Elle avait pourtant bien noté que l'entreprise communique chaque année, au moyen du "carnet de bord social individualisé" et valorise, auprès de chaque collaborateur, la notion de "package de rétribution annuelle". En n'accordant pas ou peu d'éléments complémentaires à la rémunération en 2013, elle manque une occasion de pérenniser cette action attendue des salariés de l'entreprise.
En conclusion : une enveloppe de +1,8% de la masse salariale brute, avec une garantie de +1,8% pour les salariés "conformes aux attentes", 1 ticket restaurant de plus par mois, et une "enveloppe sociale" de plusieurs milliers d'euros, dont les contours paraissent opaques. La CFE-CGC considère que ces 3 orientations sont bien faibles pour une entreprise qui affiche de bons résultats.
La négociation n'est pas terminée pour autant puisque la CFE-CGC a obtenu une nouvelle réunion qui se tiendra le 06 novembre à Lesquin. Elle a le sentiment d'avoir été partiellement entendue et reste confiante sur les décisions que pourrait prendre la Direction à l'égard des collaborateurs qui, chaque jour, contribuent à la plus grande satisfaction des clients et à la bonne performance de l'entreprise.